3ème clef
Face aux conseils des sages, je reste immobile !
Cela me rappelle toujours cette situation où je joue une
partie d’échec et qu’il y a quelqu’un qui me donne des conseils :
« Met-le en échec ! Prends-lui sa tour ! Etc. »
Ca énerve et surtout ça ne permet pas d’être soi-même.
Pourquoi devoir donner des leçons aux autres ?
Nous avons chacun une vision de la vie, un peu comme à
travers la fente d’une porte. Notre vision subjective nous incite à définir le
monde selon notre point de vue et c’est là qu’est le blême, car les autres ont
un autre champ de vision.
Si plusieurs aveugles tâtent un éléphant et qu’ils ne savent
pas ce que c’est, ils vont chacun avoir une définition de l’éléphant. L’un dira
que c’est une trompe et l’autre dira que c’est une patte ou une queue.
Le besoin de donner des conseils ne vient-il pas d’une
attente ?
Pour celui qui est sincère, n’est-il pas évident qu’il peut
montrer son propre chemin et éclairer ses congénères, non pas en leur donnant
des conseils, mais en donnant l’exemple de sa personne ?
Il suffirait donc d’apprendre à rassembler son énergie
vitale en se préoccupant de manger, boire, dormir et apprécier les choses
simples de la vie, pour que le destin se réalise, mais l’esprit a trop souvent
tendance à nous faire miroiter quelque chose d’autre.
Notre situation d’attente dans ce monde, nous incite à juger
les autres, puis à être culpabilisé par le jugement des autres en retour.
La boue mondaine nous envahit très facilement et cela
provoque forcément des conflits d’intérêts.
Le monde est centré sur le profit et il nous entraîne dans
le tourbillon des désirs. Cela engendre un stress évident.
Même au milieu de l’agitation mondaine, il est des moments
de répit quand les choses vont relativement bien. Si l'on possède la force
intérieure convenable, on exploitera ces intervalles de calme pour se fortifier
en vue d'un nouveau combat. On peut jouir du moment, sans pour autant se
laisser détourner de son but, car la persévérance est nécessaire pour demeurer
vainqueur. Il en est de même dans la vie ordinaire. On ne peut tout atteindre
d'un seul coup. La suprême sagesse consiste à s’accorder des moments de récréation
qui ravivent la joie au travail nécessaire pour mener l'ouvrage à bien.
Ici se trouve caché le secret ou la clef. Celui-ci se
distingue des obstacles par la joie intérieure.
La véritable science de la vie, nous entraîne à l’auto-éducation.
Celui qui examine sa vie et la rectifie, va pouvoir mettre en mouvement l’énergie
vitale et il pourra œuvrer en toute tranquillité.
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